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Road trip de Lozère jusqu'en Sicile, Septembre 2015
Road trip de Lozère jusqu'en Sicile, Septembre 2015
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27 septembre 2015

Dernier jour en Sicile : Palerme éveille mes cinq sens

Samedi 26 Septembre : Lever à 7h comme prévu, j'ai super bien dormi d'une traite. Je vais me doucher et pars en direction du marché Ballarò. Je veux sentir l'atmosphère populaire de la ville et le marché est un des meilleurs moyens. C'est presque trop tôt, tous les exposants ne sont pas installés. J'achète tout de même du raisin à seulement 0,75€ le kg, deux bonnes grappes.

Un peu plus loin il y a un immense vide-grenier sur tout un quartier. J'en fais le tour rapidement et vais me poser vers 9h à la terrasse d'un petit troquet pour manger un bon croissant à la ricotta avec un jus d'orange frais pressé et un capuccino. Je reviens vers l'appartement m'arrêtant prendre une enveloppe et des timbres pour renvoyer la clé du portail du camping Almoetia que j'ai malencontreusement gardé dans ma poche.

Une fois à la chambre je prépare mon enveloppe, potasse un peu le routard pour essayer de définir mon itinéraire à faire à pied cet après-midi. Je plie ensuite et charge la moto puis retrouve Antonino à qui je rends les clés. Je prends la direction du village de Monreale qui surplombe Palerme à huit kilomètres de cette dernière.

J'arrive peu avant onze heures, me gare sur la place principale là où les deux-roues peuvent se garer. Je galère un peu avant de trouver l'entrée principale et entre par le musée. Cette église est vraiment incontournable, pour quiconque, même non croyant. Des murs jusqu'au plafond tout est fait de céramiques dorées à l'or fin et quelques autres colorées pour pouvoir faire des mises en scène de la vie de Jésus.

On ne sait pas où donner de la tête tellement c'est beau partout. Je prends un billet complémentaire qui me permet la visite de la chapelle, la promenade sur les toits avec vue sur le cloître, et le musée. La petite balade sur une partie des toits est sympa, avec de beaux points de vue, le musée contient de magnifiques artéfacts d'époques et matériaux différents, dont certaines pièces peu protégées à mon goût.

Je retourne ensuite vers Palerme, à la mauvaise heure, 13h un samedi, et met un bon moment à rejoindre le port. J'entre là où on doit se présenter et un gardien me dit que je peux laisser ma moto sous un arbre, près de sa guitoune. Je mets la bâche histoire de protéger s'il fait une averse et trace à pied vers la ville.

Je commence par le quartier populaire du port et découvre une zone de street art, sur le parking d'un hôtel Ibis, avec des grafs bien sympa dont un super objectif, comme une photo. Il y en aussi des sympas dans le quartier, directement sur les murs des maisons.

J'arrive ensuite dans un autre quartier que je traverse avant d'accéder à la place San Domenico et à sa rue qui redescend vers la place Caracciolo où j'étais hier soir. Là c'est beaucoup plus calme, les poissonniers étant déjà partis. Il reste tout de même le monsieur des paninis cn la milza qui de jour se pose sur cette place.

Je me pose à la trattoria da Maurizio. Un bonhomme un peu ventru, fait dans le même moule que ceux qui m'ont préparé le mangia e beve hier. Ils sont d'ailleurs là dans l'impasse près de leur dépôt et me saluent en passant.

Je commande une bière et les spaghettis a la sarde, recette séculaire de Sicile, préparés avec des sardines, du fenouil sauvage, des petits rasins rouges et des pignons de pin. Le service est un peu lent mais pendant ce temps je m'occupe de mon blog, ayant chopé pour un moment le wifi de la ville.

Cette recette est vraiment délicieuse, pour qui aime les sardines, cela va de soit. Quoique ce qui ressort vraiment est le goût anisé du fenouil sauvage. Un voisin de table me donne la fin de sa bouteille de bière. Je commande un café et règle mon dû car je suis le dernier client et ils attendent pour fermer.

Je remonte vers les Quattro Canti pour les voir de jour et remonte le Corso Vittorio Emanuele pour rejoindre la cathédrale. En chemin je m'arrête prendre une granita au citron et la déguste un moment assis en face de la cathédrale. J'en arrive même à me geler les sinus à en avoir une douleur aiguë. Je rentre voir l'intérieur de l'édifice qui n'a rien d'exceptionnel en comparaison avec Monreale ce matin. Par contre de l'extérieur ça en jette.

Je longe ensuite la cathédrale pour rejoindre le vieux Palerme, aux rues plus serrées, aux bâtiments hauts, avec de nombreux balcons auxquels sèchent du linge. J'erre au hasard puis trouve le quartier des antiquaires, fait un tour dans quelques boutiques, vois même un mouvement de comtoise, fabriqué à Dijon mais ne demande pas le prix. J'ai même l'occasion de voir le président de Région de la Sicile accompagné de sa femme, venu flâner dans les petites échoppes, entouré d'un service d'ordre, oreillettes et tout, de cinq gorilles.

Je descends ensuite vers la gare et plus loin le jardin botanique de Palerme, datant de 1795, il est l'un des plus grands d'Europe et des plus complet, avec près de 12 000 espèces, à dominante exotique, réparties sur près de 50 ha. Je m'y balade tranquillement découvrant enfin le nom de l'arbre que j'ai photographié à Monreale ce matin et cet après-midi près d'une porte d'entrée de la ville. C'est le Chorisia Insignis, aux belles fleurs roses et au tronc bombé et couvert d'épines.

Je découvre énormément d'espèces de palmiers, de cactus et quelques arbres, la section exotique ne faisant pas partie de mes connaissances horticoles. Il y a aussi un monumental Ficus Magnolioides, un arbre épiphyte - qui vit sur un hôte sans l'affaiblir, la vérité étant que dans ce cas la multiplication des racines finit par étouffer la plante hôte - aux racines-troncs formant un chaos dans lequel les enfants aiment à aller se cacher. Il a été planté là au début des années 1800, peu après la construction du parc.

Il y a beaucoup de Palermitains venus ici acheter quelques plantes, petites ou plus grandes, pour agrémenter leurs jardins ou leurs balcons. Il y a en effet une zone marché aux plantes, autour d'un grand bassin à nénuphars.

Plus loin il y a quelques stands de produits locaux dont un espace spécial Slow Food - produits alimentaires élaborés ou cultivés sur la base du respect de la saisonnalité de la matière première - qui vous invitent à déguster. Je goûte des biscuits puis des liqueurs : noisette, myrte et agrumes de Sicile, limoncello, et un délicieux mélange chocolat orange, se présentant comme du chocolat fondu. Je lui prends une paire de bouteilles et repars à pied vers le port puis mon point de chute pour la soirée, la place Caracciolo.

Je vais me chercher un Spritz à emporter à la taverna azzura, un peu plus amer qu'hier car fait avec le Campari rouge au lieu du orange. Je me pose à une table et travaille off-line à mon blog, ne pouvant pas choper le signal Wifi de la ville, qu'ils coupent après une certaine heure. Je squattais la table d'un pub du coup je leur commande une bière. J'appelle mon père pour prendre des nouvelles et être sur qu'il a bien pu me suivre sur le blog. Je lui demande aussi à propos du temps pour savoir comment sera mon retour lundi.

Je reste là jusqu'à 8h30 et décide d'aller commander à manger, cette fois chez les poissonniers, juste voisins de ceux du stand d'hier soir. Je prends une brochette de sardines et une de boulettes à l'espadon qu'ils me mettent à griller avant de me servir dans une assiette en plastique, à emporter.

Je m'avance vers la Taverna Azzura qui a commencé à bien s'animer et retrouve Emanuela avec des amis à elle qu'elle me présente. Je vais me chercher un verre de vin blanc et vais m'installer sur un banc un peu plus loin pour avaler mon plat. Entre temps je reçois un message de la compagnie Grandi Navi Veloci pour me dire que le départ est reporté de trois heures.

Je retourne voir Emanuela et ses amis et je discute un peu avec eux. J'ai le temps car le check-in ne se fera que vers minuit vu le retard. Je travaille sur l'album photo du blog grâce au wifi de la Taverna Azzura et envoie des demandes en Air bnb sur Gènes. J'ai une réponse positive à côté de Gènes. Je l'informe du retard et de l'arrivée qui risque d'être tardive.

Je profiterai au maximum de cette ambiance festive et resterai une paire d'heures avec Emanuela et ses amis, les saluant en partant. Je rejoins la moto en une vingtaine de minutes à pied. Je m'avance ensuite vers la file d'attente pleine, le bateau n'est pas encore là. Je discute avec des italiens en camping car puis vais chercher mes billets au contrôle.

2h40 d'attente pour embarquer, je me suis installé près d'une prise pour charger la tablette quasi vide et de fatigue m'endors assez rapidement, vers 3h. Je lève le nez vers 4h, le bateau ne bouge toujours pas. Le retard sera plus important que prévu.

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